Bâtiment de demain : vers une symbiose entre performance, confort et conscience écologique
Info insolite « Tour de France » : Les coureurs produisent l’énergie nécessaire pour rouler 39 000 km en voiture électrique
À quelques semaines du départ de la Grande Boucle, le 1er juillet prochain, les équipes d’EFICIA ont cherché à calculer la quantité d’énergie produite par les coureurs.
Ce que nous savons :
Une étude publiée dans le Journal of Sports Sciences* estime qu’un cycliste professionnel peut produire sur une heure environ 400 watts de puissance, et donc d’énergie.
Le Tour de France 2023 comprend 21 étapes, sur une distance de course totale de plus de 3 500 kilomètres. En supposant que chaque étape dure environ 4 heures, cela signifie que les cyclistes participant au Tour de France pédaleront pendant un total d’environ 84 heures.
Le calcul :
En utilisant les chiffres ci-dessus, les équipes d’Eficia estiment que chaque cycliste** produira alors de l’énergie à hauteur d’environ 33,6 kilowatts heure pendant le Tour de France (400 W/h x 4 h/étape x 21 étapes). Et, en partant du principe que le peloton comprend environ 176 coureurs, la quantité totale d’énergie produite lors du Tour de France 2023 s’élève à environ 5,9 mégawatts heure (33,6 kWh/cycliste x 176 coureurs).
Autrement dit, les cyclistes du Tour de France pourraient produire l’équivalent de ce dont a besoin une voiture électrique pour rouler sur 39 000 km (15 KWh/100km) !
*John Eric Goff, Professor of Physics, University of Lynchburg
**La puissance produite par les cyclistes dépend de nombreux facteurs tels que leur poids, leur condition physique, la difficulté du parcours, les conditions météorologiques, etc. Les chiffres fournis sont donc des estimations approximatives.
Été 2023 : quelles alternatives à la climatisation en entreprise ?
Dans le cadre de l’Acte 2 du plan de sobriété énergétique pour l’été 2023, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a demandé aux entreprises de faire attention aux dépenses énergétiques relatives à la ventilation des bâtiments et a notamment recommandé de ne pas utiliser la climatisation en-dessous de 26 degrés.
Alric Marc, fondateur d’EFICIA, entreprise spécialisée dans le pilotage énergétique des bâtiments tertiaires, explique que : “les occupants ont tendance à demander 23°C de climatisation en été. Or, nous avons mené des études qui montrent que l’impact de la température sur les comportements et le confort ne commençait à se faire sentir qu’à partir de 25,5°C”.
« En moyenne, on observe que le potentiel d’économies d’énergie d’un magasin moyen s’élève à 20% de sa consommation. 30 à 40% de ces économies peuvent être réalisées sur la climatisation en été sans impacter le confort de ses occupants. »
Parmi les différents leviers que peuvent déployer les points de vente physiques pour éviter d’abuser de la climatisation, on peut citer le “free cooling”. Cela consiste à refroidir un bâtiment grâce à l’air extérieur, lorsque sa température est plus basse que celle de l’air intérieur.
En parallèle, les équipes d’EFICIA partagent quelques bonnes pratiques pour transformer les entreprises en un modèle d’efficacité énergétique plus vert et plus durable :
- Piloter sa climatisation en fonction de la météo, des horaires d’activité et de l’inertie thermique du bâtiment. Exemple : stopper la climatisation 1h avant la fermeture au public.
- Changer les éclairages qui ne sont pas encore en LED.
- Installer des capteurs de présence pour piloter les éclairages des zones d’accueil, pause et passages.
- Éteindre l’éclairage intérieur des bâtiments lors des périodes de fermeture et réduire l’éclairage extérieur des bâtiments, notamment publicitaire.
- Installer des multiprises avec interrupteurs pour tous les postes de travail, y brancher les appareils qui restent en veille (écrans, chargeurs, ECL individuels, relais wifi…) ; et les couper chaque soir en partant.
- Concentrer les collaborateurs qui travaillent en open-space afin de libérer des zones à ne pas refroidir ni éclairer les jours de faibles affluences.
Le plan de sobriété énergétique été pour vos bâtiments tertiaires en 3 étapes.
La transition vers une économie plus durable et respectueuse de l’environnement devrait être aujourd’hui une préoccupation majeure pour toutes les entreprises. La consommation énergétique excessive est non seulement coûteuse, mais elle contribue également au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles. Face à ces enjeux, il est primordial pour les entreprises de repenser leurs pratiques et d’adopter des mesures concrètes visant à réduire leur empreinte écologique.
Notre plan propose une série d’idées pour vous aider à réduire efficacement votre consommation énergétique au sein de votre entreprise. Que vous dirigiez une petite entreprise ou une grande organisation, vous découvrirez des conseils pratiques et accessibles pour optimiser vos ressources énergétiques et réaliser des économies significatives.
Prêt à transformer votre entreprise en un modèle d’efficacité énergétique, plus vert et plus durable ?
Les actions que votre équipe technique peut mettre en place
- Limiter la climatisation à 25° ou 26° et limiter l’écart avec la température extérieure à 8°.
- Piloter sa climatisation en fonction de la météo, des horaires d’activité et de l’inertie thermique du bâtiment. Exemple : stopper la climatisation 1h avant la fermeture au public.
- Conditionner le renouvellement de l’air en fonction de la qualité de l’air uniquement et préconiser le free-cooling (l’apport d’air neuf) lorsque les conditions météo le permettent.
- Changer les éclairages qui ne sont pas encore en LED.
- Installer des capteurs de présence pour piloter les éclairages des zones d’accueil, pause et passages.
- Limiter les éclairages entre 8h et 13h en particulier (qui sont les heures de pointe en journée) et jusqu’à la tombée de la nuit.
- Éteindre l’éclairage intérieur des bâtiments lors des périodes de fermeture et réduire l’éclairage extérieur des bâtiments, notamment publicitaire.
- Installer des multiprises avec interrupteurs pour tous les postes de travail et y brancher les appareils qui restent en veille (écrans, chargeurs, ECL individuels, relais wifi…).
- Couper le wifi lorsque les bureaux sont fermés.
- Limiter le nombre d’équipements et éviter leur sur-dimensionnement (nombre d’écrans, taille de ces écrans, puissance du matériel informatique par rapport au besoin…).
Les recommandations à faire à vos collaborateurs
- Éteindre son ordinateur et son téléphone le soir.
- Couper la multiprise de son poste de travail chaque soir en partant.
- Nettoyer sa boite mail tous les mois.
- Réduire ou arrêter les systèmes audiovisuels non-indispensables, tels que les projecteurs ou écrans des halls d’accueil ou des cafétérias aux heures de pointes (8h-13h et 17h-20h).
- Privilégier les moyens de mobilité douce ou transports en commun.
- Ne pas charger son véhicule électrique durant les heures de pointe (entre 8h et 13h et entre 17h et 20h) pour privilégier les heures creuses (entre 13h et 17h00 & 22h et 4h ou le weekend).
- Limiter l’usage de l’ascenseur quand cela est possible.
- S’habiller en fonction de la chaleur (si vous êtes en pull en été, c’est que la climatisation est trop forte !).
- Fermer les portes pour éviter la déperdition ou l’apport de chaleur.
Les directives que votre management peut suivre
- Concentrer les collaborateurs qui travaillent en open-space afin de libérer des zones à ne pas refroidir ni éclairer les jours de faibles affluences.
- Organiser un concours d’économies d’énergies entre les différents bureaux de l’entreprise grâce à l’application d’Eficia.
- Sensibiliser les salariés aux enjeux de l’efficacité énergétique via des messages pédagogiques réguliers.
- Organiser le travail de manière à faciliter les trajets des collaborateurs hors heures de pic de circulation dans la mesure du possible.
- Sourcer les fournisseurs et partenaires localement afin, entre autres, de réduire les kilomètres parcourus par les produits.
- Privilégier les appareils reconditionnés (ordinateurs, téléphones…).
- Sensibiliser les collaborateurs à l’éco-conduite et proposer des stages et des formations.
- Mutualiser et limiter les livraisons de repas en ouvrant une Cantine 2.0.
Décret BACS étendu : une décision importante
Il y a quelques semaines, l’État élargissait le décret BACS à tous les bâtiments concernés par le décret tertiaire dont seule une petite fraction est aujourd’hui équipée. Tous les bâtiments tertiaires munis d’équipements dont la puissance nominale est ≥ 70 kW (environ 1 000 m2) devront désormais s’équiper de systèmes de pilotage de l’énergie d’ici 2027.
Une décision importante et inévitable pour atteindre les objectifs du décret tertiaire ! La GTB est certainement le moyen le plus rentable pour agir directement et durablement sur la sobriété énergétique immobilière.
Cependant, la seule mise en œuvre d’un tel système n’est pas suffisante et nécessite quelques éléments additionnels :
1/ Des outils technologiques qui permettent de surveiller en temps réel l’état du bâtiment, nécessaires pour comprendre le fonctionnement de son site et adapter sa consommation.
Couplée à une solution de pilotage intelligent, les possibilités offertes par la GTB sont décuplées. Ainsi, il est aujourd’hui possible d’optimiser le fonctionnement des équipements automatiquement via des algorithmes prenant en compte des données clés telles que : les horaires de présence, la température intérieure et extérieure, l’inertie thermique du bâtiment, les prévisions météorologiques, la qualité de l’air, les activités prévues dans les différentes zones du site, etc.
2/ Une expertise humaine pour accompagner les opérations d’optimisation en corrigeant et en adaptant les scénarios de fonctionnement en continu.
La GTB fournit également des informations sur les performances des systèmes de chauffage et de ventilation pour permettre aux gestionnaires de surveiller et d’anticiper leur gestion courante grâce à l’analyse prédictive.
Les données recueillies sont évidemment utilisées pour identifier les gisements d’économie d’énergie, les axes d’amélioration permettant des ajustements rapides pour réduire les coûts d’exploitation.
Sur le plan réglementaire, le décret BACS est une opportunité pour les entreprises de faire d’une contrainte apparente un levier de réussite pour appréhender dans les meilleures conditions la mise en œuvre d’une politique énergétique efficace, durable et atteindre les objectifs du décret tertiaire.
Chez EFICIA on fait tout ça 🙂 alors pour en savoir plus c’est par ici !
Urgence eau en France : la technologie pour agir rapidement
Le 30 mars dernier, le Président Emmanuel Macron présentait le Plan Eau, annonçant souhaiter travailler avec les collectivités « pour généraliser les compteurs intelligents, en commençant bien sûr par les plus gros usagers de l’eau. »
Julien Bellynck, directeur général d’EFICIA, expert français du pilotage énergétique des bâtiments tertiaires et collectivités, explique que « ces travaux permettront des économies si et seulement si un décret est publié afin de mettre les données de consommation d’eau « à disposition à tout tiers désigné dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé comme c’est le cas pour l’électricité et le gaz ». »
En effet, si les gestionnaires des réseaux relèvent les données sur les compteurs télé-relevables à distance et envoient des factures au mètre cube près consommé, ils ne partagent pas ces données aux entreprises de l’écosystème car ils n’ont aucune obligation légale de rendre ces données accessibles aux tiers indépendants. Autrement dit, ces données ne servent qu’à la facturation et non à faire des économies.
Julien Bellynck poursuit, « nous savons aujourd’hui, grâce à l’Observatoire des données d’eau et d’assainissement (SISPEA), qu’environ 20% à 25% de l’eau transportée par le réseau urbain sont perdus à cause de fuites. Or l’installation de nouveaux compteurs intelligents et communicants ne résoudra pas ce problème. A contrario, le partage des données de consommation pourrait apporter une solution concrète pour faire face au défi de l’eau. Cela permettrait à des acteurs tels que nous de créer une API permettant de surveiller les consommations et de repérer les incidents entraînant une fuite ou une surconsommation, comme nous le faisons pour l’électricité et le gaz. »
EFICIA milite donc au sein de la Frenchtech pour que cette donnée soit ouverte. L’expert a d’ailleurs pour projet d’ajouter la supervision de l’eau à ses services mais cela reste conditionné à l’accès aux données. EFICIA pourrait alors envoyer des alertes en cas de surconsommation ou de fuite, et aider les entreprises et collectivités à surveiller et réduire leurs consommations en eau. Il envisage également d’ajouter la supervision de l’eau à son application 100% gratuite de suivi et d’analyse de consommation, dédiée à ce jour à l’électricité et au gaz, et accessible à tous : particuliers, entreprises et collectivités.
La technologie comme remède ?
Malgré l’arrivée du printemps et de l’éloignement de la période hivernale, le marché de l’électricité ne connait pas de répit. Depuis mi-mars, les prix des contrats à terme pour l’hiver prochain ont augmenté en France. Essentiels pour les énergéticiens et pour les entreprises, ces derniers permettent de couvrir les consommations à venir.
Actuellement, les contrats d’électricité pour 2024 se négocient en moyenne à 213 euros le MWh en France et ces prix sont nettement plus élevés que dans les pays voisins. En Allemagne par exemple, le prix de l’électricité pour le quatrième trimestre 2023 ne dépassait pas 150 euros par MWh.
Alors que les prix de référence sur l’énergie s’affolent, les innovations n’ont jamais été aussi fleurissantes pour aider les entreprises et organisations publiques à réduire leurs consommations. La technologie est omniprésente dans les solutions pour accompagner la transition de nos modes de production et de consommation pour les rendre plus durables.
Parmi ces technologies, l’Intelligence Artificielle et l’Internet des Objets sont particulièrement prometteuses. Elles permettent de surveiller et d’optimiser en temps réel la consommation énergétique des bâtiments, des industries, et même des villes entières.
Les bâtiments connectés équipés de capteurs et d’actionneurs intelligents, par exemple, peuvent ajuster automatiquement la température, la lumière et la ventilation en fonction de la présence et des habitudes des occupants, mais aussi de la météo et de son inertie. L’IoT permet également de mieux gérer les réseaux électriques et d’intégrer les énergies renouvelables de manière plus efficace.
De plus, les technologies de stockage de l’énergie, telles que les batteries, devraient permettre de résoudre le problème de l’intermittence des sources d’énergies renouvelables. Les avancées dans ce domaine rendraient les batteries plus abordables et plus performantes, ce qui permettrait de stocker en volume l’énergie produite par les panneaux solaires et les éoliennes.
Enfin, les innovations dans les domaines de la mobilité électrique et de l’hydrogène vert offrent des alternatives plus durables aux énergies fossiles dans le secteur des transports.
Les opportunités sont là, il ne reste plus qu’à les saisir.
Selon les scénarios du GIEC, le progrès technologique doit constituer un élément important pour atteindre nos objectifs bas carbone et limiter le réchauffement climatique.
Au final, la crise énergétique à l’échelle européenne, constitue une opportunité d’accélérer cette transition et lutter contre le réchauffement climatique, en introduisant massivement les technologies dans nos nouveaux usages.
L’avenir nous le dira.
Extension du décret BACS : Une opportunité de taille mais le doute demeure.
En vue d’atteindre les objectifs de réduction de consommation fixés par le décret tertiaire, le décret BACS (pour « Building Automation & Control Systems ») s’est vu enrichi d’un modificatif de taille. Alors qu’il imposait initialement aux bâtiments neufs ou existants dotés d’une puissance nominale supérieure à 290 kW de s’équiper d’un système de contrôle et de régulation de la température des équipements de chauffage et de refroidissement d’ici à 2025, il concerne désormais tous ceux qui possèdent une puissance supérieure à 70 kW, soit la quasi-totalité du parc tertiaire. Si cet élargissement, avec une échéance au 1er janvier 2027, démontre une avancée certaine de l’État en matière de consommation énergétique et présente des avantages indéniables pour les entreprises, il n’en demeure pas moins une nouvelle obligation sans pénalités qui pourrait ne pas avoir les effets escomptés.
Un accélérateur de la transition énergétique globale.
Non, cette évolution du décret BACS n’est pas un additif exposant le détail de quelques formalités administratives nouvelles à suivre, mais une brique complémentaire qui s’inscrit dans le prolongement de la politique nationale qui veut se donner les moyens de réaliser 40 % d’économies d’énergie d’ici 2030, abaissant par la même occasion la dépendance en gaz de la France comme de l’Europe. Avec 43 % des consommations énergétiques annuelles et 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) français, la France a souhaité passer la vitesse supérieure auprès des acteurs du secteur en vue d’atteindre un niveau de performance énergétique de référence dans la construction et la rénovation du bâti.
Ainsi, ce décret BACS enrichi, venant compléter le décret tertiaire, a une portée nettement plus importante puisqu’il peut toucher en définitive 90 % des bâtiments professionnels, notamment grâce à un retour sur investissement de quelques mois inférieur aux 6 ans réglementaires, qui rend la clause sur les cas exemptés quasi nulle. Il est d’autre part très incitatif car il permet aux entreprises d’économiser de manière immédiate et facile 15 à 20 % d’énergie en investissant peu, subventions aidant. Il représente également pour elles l’opportunité d’accélérer leur trajectoire vers la neutralité carbone et de se préparer aux prochaines restrictions. Nul doute que la loi favorise la généralisation et la systématisation des efforts autour de la consommation énergétique.
Des réels atouts mais est-ce finalement suffisant ?
Avec un coût de l’énergie qui va continuer de rester élevé au regard de la crise actuelle qui annonce la fin de l’énergie gratuite et un alignement avec le reste de l’Europe, les entreprises ont tout intérêt à suivre les obligations pour rester compétitives grâce aux économies réalisées. Cet avantage concurrentiel est renforcé par un système de bonifications supplémentaires décidé par l’État afin de s’assurer que les activités les plus polluantes puissent mettre en place les systèmes préconisés au moyen de certificats d’économie d’énergie.
Ce mécanisme leur permet ainsi d’obtenir un retour sur investissement qui se calcule non plus en année mais en mois ! Les entreprises peuvent par la même occasion préparer le futur et rendre progressivement leurs bâtiments intelligents : avant tout moins énergivores, ils seront upgradés, plus connectés, durables, confortables et performants, jusqu’à alimenter le réseau électrique du pays. En saisissant l’occasion de repenser leurs infrastructures dès à présent, elles auront parcouru près de 80 % du chemin pour demain.
Pourtant, malgré les nombreux atouts énoncés, le décret BACS dans sa dernière version demeure une obligation qui n’implique aucune pénalité si elle n’est pas suivie. Il y a donc un risque potentiel pour qu’elle ne soit qu’un énième coup d’épée dans l’eau, faute d’être suffisamment prise en considération.
Le modificatif du décret BACS confirme la maturité de la France autour des problématiques énergétiques, son rôle de laboratoire et sa position dominante. L’Hexagone tend à devenir leader dans le domaine, notamment grâce aux grands acteurs du monde du bâtiment et des constructeurs d’équipements électriques dans son escarcelle. Toutefois, bien que cette obligation légale ajoute une nouvelle pierre à son édifice, elle révèle des incomplétudes et un chemin encore important à parcourir car nous n’en sommes finalement qu’au stade de l’éducation.
Les contraintes règlementaires du décret BACS se durcissent
Qu’est-ce que le décret BACS ?
Le décret sur les systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments tertiaires (dit décret BACS) rend obligatoire, avant la fin de l’année 2024, l’installation d’une GTB dans tous les bâtiments neufs et existants, dont la puissance de chauffage ou de climatisation dépasse 290 kW. Selon le décret, la GTB doit piloter au moins les fonctions de chauffage, refroidissement, ventilation, production d’eau chaude sanitaire, éclairage et production d’électricité sur site.
Un nouveau décret à paraitre pour durcir les obligations
Les contraintes réglementaires sur l’obligation d’installer des GTB du décret BACS vont se durcir avec la parution d’un nouveau décret très bientôt. Il énoncera l’obligation d’installer une GTB dès 70kW de puissance utile de chauffage ou de climatisation (versus dès 290 kW dans le décret initial) pour les bâtiments neufs un an après la publication du décret et à partir de 2027 pour les bâtiments existants.
Ce nouveau seuil de 70kW, qui correspond à une surface de bâtiment d’environ 1000m2 élargit le nombre d’entreprises et de bâtiments assujettis par l’obligation. Il renforce également l’exigence d’entretien des systèmes techniques reliés à une GTB et met en place une inspection obligatoire de ces mêmes GTB pour vérifier leur bon fonctionnement dans le temps et le respect des dispositions du décret.
Une aide financière pour les entreprises qui lancent l’installation
L’installation de système GTB bénéficie actuellement d’aides avantageuses sous la forme de Certificats d’Économie d’Énergie (CEE). Elles sont obtenues pour l’installation d’une GTB ou pour l’amélioration d’un système existant. La condition de ces CEE étant que le projet d’installation doit être engagé avant le 1er janvier 2025.
De plus, afin d’accélérer le déploiement de ces systèmes de pilotage, une aide supplémentaire a été créé pour l’installation ou l’amélioration d’une GTB au niveau d’ici à fin 2023. Cette bonification multiplie d’un facteur 1,5 à 2 les aides des CEE. Il ne faudra donc pas tarder à se lancer dans l’installation ou l’amélioration de son système de régulation centralisée pour en bénéficier.
Une contrainte apparente qui constitue un nouveau levier de transition énergétique
L’installation d’un système de régulation centralisée constitue la première étape d’un plan de plan de sobriété énergétique à l’échelle d’un parc de bâtiments. En effet, la GTB est un outil opérationnel qui ne peut que vous faciliter l’atteinte des objectifs du décret BACS mais aussi du décret tertiaire qui exige une baisse conséquente des consommations énergétique à l’horizon 2023.
Et, même si nombre de professionnels voient ces décrets et leurs modificatifs comme une grande contrainte et un important investissement à faire à plus ou moins courts termes ; cette obligation ne pourra qu’aider les entreprises à engager des actions concrète pour réduire leurs consommations énergétiques.
Enfin, couplée à une vraie solution de pilotage des équipements, la GTB sera le meilleur allié des professionnels pour faire face à la flambée des prix et réduire le poids des coûts d’exploitation des bâtiments sur les budgets des entreprises.
L’application 100% gratuite d’EFICIA intègre les données gaz
EFICIA offre aux entreprises, collectivités et particuliers, la première solution applicative professionnelle du marché permettant de suivre et d’analyser ses consommations en électricité et en gaz, pour pouvoir réduire sa facture et son impact énergétique.
Il y a 6 mois, EFICIA, entreprise innovante spécialisée dans le pilotage énergétique des bâtiments tertiaires et collectivités, faisait sa révolution en lançant un tout nouvel outil en ligne gratuit, L’Application, visant à démocratiser l’accès et l’analyse des données de consommation en électricité. Aujourd’hui, EFICIA va plus loin encore en intégrant les données gaz à sa solution et en la rendant disponible sur Android pour toujours plus de facilité d’utilisation.
Comment réduire sa consommation en électricité et en gaz lorsqu’on ne sait pas réellement identifier comment l’énergie est consommée, ni quelles performances peuvent-être améliorées ?
À travers L’Application, EFICIA vise à aider tout un chacun à amortir les effets des hausses de prix et à repenser sa consommation. Une démarche totalement gratuite puisque EFICIA ne récupère aucune des données des utilisateurs de L’Application ; toutes les données renseignées dans L’Application restent la propriété des utilisateurs uniquement.
Grâce aux nouvelles fonctionnalités, tout utilisateur possédant un ou plusieurs compteurs de gaz communicants pourra :
- récupérer jusqu’à 3 ans de données ;
- accéder aux données techniques et contractuelles de son compteur : quel tarif ? Est-il télérelevé ?
- visualiser ses courbes de consommation de gaz pour chaque compteur individuellement ou en les additionnant pour avoir une vision globale du site ;
- analyser l’impact de la température extérieure sur sa consommation de gaz grâce à des courbes juxtaposées ;
- voir rapidement ses données de consommation pour les compteurs dont la publication des données est journalière (ce qui concerne ~10 millions de compteurs de gaz en France) et pour les compteurs mensuels (~100 000 compteurs en France).
« Dans un contexte d’inflation et de crise énergétique où les prix de l’électricité et du gaz se sont envolés, faisant parfois – pour ne pas dire trop souvent – de nos consommations énergétiques un véritable enjeu de survie, il nous tenait à cœur d’apporter notre aide au plus grand nombre. Nous avons donc optimisé L’Application via de nouvelles fonctionnalités intégrant les données gaz. Aujourd’hui, toute personne, particulier, entreprise ou collectivité, peut ainsi bénéficier gratuitement d’un outil d’aide à la décision – plus complet que la plupart des outils payants du marché – pour réduire sa consommation en électricité et en gaz » explique Alric Marc, fondateur et président d’EFICIA.
Et bien sûr, pour la partie électricité, il suffit toujours d’un numéro de compteur pour obtenir un état des lieux complet des consommations. Quelle que soit la typologie du site (point de vente, industriel, bureaux, logement individuel…), il est possible :
- d’avoir une vue globale de sa consommation grâce à un historique de plusieurs années,
- d’être alerté en cas de surconsommation,
- de suivre des indicateurs de performance,
- de définir des seuils de consommation,
- d’analyser l’évolution de la performance énergétique,
- de comparer des sites de même typologie entre eux.
L’application est disponible gratuitement sur le site d’EFICIA, depuis la page de l’app, et en téléchargement sur Google Play Store.
Changement d’heure : les GreenTech auraient-elles rendu obsolète le changement d’heure ?
En France, le changement d’heure tel qu’on le connaît aujourd’hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. D’ailleurs, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mis en œuvre durant les années sombres de la 1ère guerre mondiale pour « participer » à l’effort de guerre avant d’être abandonnée en 1945.
Vingt cinq ans après avoir été harmonisé à l’échelle de l’UE, la question se pose aujourd’hui de savoir s’il est encore pertinent d’entretenir cette politique qui produit de moins en moins de bénéfices. Cette question mérite d’autant plus d’être posée que les économies d’énergie produites par les technologies développées par les GreenTech de l’écosystème génèrent beaucoup plus de résultats.
L’objectif du changement d’heure était de synchroniser l’ensoleillement naturel avec nos activités humaines, afin de limiter l’utilisation notamment de l’éclairage artificiel, source de consommations importantes notamment au sein les collectivités.
Le changement d’heure produit des résultats de plus en plus anecdotiques depuis le début des années 2000, compensés par le développement massif d’innovations en matière d’environnement favorisant des réductions importantes de nos usages énergétiques. En 1996, le changement d’heure produisait une économie de 1200 GWh par an pour tomber à 351 GWh en 2016 selon les chiffres du ministère de l’Industrie, d’EDF et de l’ADEME.
Comment les technologies sont devenues plus performantes que le changement d’heure ?
La baisse des économies produites par le changement d’heure s’explique notamment par la généralisation de systèmes d’éclairage plus performants comme les ampoules basse consommation et systèmes LED. Les résultats sont aussi compensés par une augmentation de la consommation liée à la climatisation, au chauffage et aux appareils électriques, dont l’usage augmente au fil des années.
Selon l’ADEME, la baisse se prolongerait dans les prochaines années si le changement d’heure était conservé.
De plus, certains secteurs économiques comme le tourisme ou les loisirs peuvent bénéficier de l’heure d’été, tandis que d’autres, comme l’agriculture ou les transports, peuvent être pénalisés. Mais pas seulement.
Aujourd’hui, les économies produites par certaines GreenTech dépassent largement celles générées par le changement d’heure. Les résultats produits par l’écosystème est aujourd’hui dopé par des technologies qui progressent en continu, un contexte de marché difficile et une réglementation en France qui s’est largement durcie sous l’impulsion du décret tertiaire.
Au delà de l’obsolescence d’une politique de moins en moins réaliste, ne pourrait on pas faire du développement des GreenTech et de leur technologie un enjeu national ?