Bâtiment de demain : vers une symbiose entre performance, confort et conscience écologique
En France, le changement d’heure tel qu’on le connaît aujourd’hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. D’ailleurs, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mis en œuvre durant les années sombres de la 1ère guerre mondiale pour « participer » à l’effort de guerre avant d’être abandonnée en 1945.
Vingt cinq ans après avoir été harmonisé à l’échelle de l’UE, la question se pose aujourd’hui de savoir s’il est encore pertinent d’entretenir cette politique qui produit de moins en moins de bénéfices. Cette question mérite d’autant plus d’être posée que les économies d’énergie produites par les technologies développées par les GreenTech de l’écosystème génèrent beaucoup plus de résultats.
L’objectif du changement d’heure était de synchroniser l’ensoleillement naturel avec nos activités humaines, afin de limiter l’utilisation notamment de l’éclairage artificiel, source de consommations importantes notamment au sein les collectivités.
Le changement d’heure produit des résultats de plus en plus anecdotiques depuis le début des années 2000, compensés par le développement massif d’innovations en matière d’environnement favorisant des réductions importantes de nos usages énergétiques. En 1996, le changement d’heure produisait une économie de 1200 GWh par an pour tomber à 351 GWh en 2016 selon les chiffres du ministère de l’Industrie, d’EDF et de l’ADEME.
Comment les technologies sont devenues plus performantes que le changement d’heure ?
La baisse des économies produites par le changement d’heure s’explique notamment par la généralisation de systèmes d’éclairage plus performants comme les ampoules basse consommation et systèmes LED. Les résultats sont aussi compensés par une augmentation de la consommation liée à la climatisation, au chauffage et aux appareils électriques, dont l’usage augmente au fil des années.
Selon l’ADEME, la baisse se prolongerait dans les prochaines années si le changement d’heure était conservé.
De plus, certains secteurs économiques comme le tourisme ou les loisirs peuvent bénéficier de l’heure d’été, tandis que d’autres, comme l’agriculture ou les transports, peuvent être pénalisés. Mais pas seulement.
Aujourd’hui, les économies produites par certaines GreenTech dépassent largement celles générées par le changement d’heure. Les résultats produits par l’écosystème est aujourd’hui dopé par des technologies qui progressent en continu, un contexte de marché difficile et une réglementation en France qui s’est largement durcie sous l’impulsion du décret tertiaire.
Au delà de l’obsolescence d’une politique de moins en moins réaliste, ne pourrait on pas faire du développement des GreenTech et de leur technologie un enjeu national ?