Bâtiment de demain : vers une symbiose entre performance, confort et conscience écologique
Le montant de l’aide et les plafonds qu’elle peut atteindre (relevés à 4, 50 et 150 millions d’euros) varient en fonction de la situation de l’entreprise.
Les entreprises concernées sont les grandes consommatrices d’énergie qui ont subi une hausse des coûts d’approvisionnement de gaz naturel, d’électricité, de chaleur ou de froid produits à partir de gaz naturel ou d’électricité entre mars 2022 et décembre 2023 et dont l’activité en est particulièrement affectée. Concrètement, leurs dépenses en énergie doivent être équivalentes à au moins 3% de leur chiffre d’affaires en 2021, et leur facture doit avoir grimpé de plus de 50% par rapport à cette année-là.
Pourquoi les aides face à la flambée des prix sont importantes pour les entreprises ?
Les entreprises paient l’emballement des prix de l’énergie entre juillet et octobre 2022, période pendant laquelle les professionnels renégociaient leurs contrats annuels avec leurs fournisseurs. Dès janvier, les professionnels vont donc devoir faire face à de lourdes augmentations de leur facture et dans ce contexte, l’aide octroyée aux entreprises est essentielle et sa prolongation jusqu’à décembre 2023 est une bonne nouvelle.
Les prix de l’électricité sur le marché spot sont largement inférieurs à ceux que nous avons connu sur la fin d’année 2022 alors que paradoxalement les entreprises se retrouvent en ce début d’année avec une facture beaucoup plus importante qui ne reflète pas le prix actuel de l’énergie. Cette situation pénalise les entreprises en augmentant considérablement leurs charges d’exploitation et posant pour certaines un risque de déficit et pire pour certains.
Une situation qu’il est possible d’éviter.
Sans les aides et le rééquilibrage progressif de nos capacités de production, beaucoup d’industries auraient pu fermer ou se seraient délocalisées afin d’éviter l’inflation galopante des prix de l’énergie en France. Les dispositifs annoncés par l’état sont donc déterminant dans la gestion de cette crise et pour assurer le maintien de nombreuses activités sur notre territoire.
Ces aides sont-elles suffisantes et équitables ?
Néanmoins, il est possible que les conditions d’obtention de ces aides mettent à l’écart un grand nombre d’entreprises qui, par effet de seuil, risquent de perdre beaucoup d’argent. La question de la taille des entreprises créait un système parfois non équitable pour bénéficier d’un tarif réglementé qui rend possiblement injuste l’attribution des aides alors que les besoins et dépenses énergétiques sont les mêmes.
Ces aides ne devraient-elles pas disparaitre à terme ?
Le fait que les aides ne soient pas automatiques et qu’il y ait des démarches à suivre et des conditions d’attribution reste tout de même réaliste car il est fondamental que tout le monde prenne conscience du coût de l’énergie. Nous l’avons vu, lorsque nous fournissons des efforts et que les entreprises et les particuliers y travaillent ensemble, il est possible de générer des économies d’énergie. D’après RTE, nos efforts collectifs ont payé les derniers mois de 2022 (environ 9% d’économie en quelques semaines) et ce, sans faire d’investissements, uniquement en changeant nos usages. Ce qui est regrettable c’est qu’il aura fallu une fois de plus réagir face au risque financier et non en vertu du bien commun et des enjeux environnementaux.
Néanmoins les aides permanentes sont un risque qui pourrait créer de mauvaises habitudes. L’énergie a un coût mais avant tout un impact sur l’environnement et c’est sur ce plan qu’il faut changer nos habitudes. Nous devons nous habituer à devoir assumer des tarifs énergétiques plus élevés et, les aides devront finir par laisser place à des investissements tournés vers des usages moins polluants et rapidement moins subventionner les énergies émettrices de CO2 qui ont un coup économique et impact écologique qui n’est plus acceptable.