Bâtiment de demain : vers une symbiose entre performance, confort et conscience écologique
Toutes les enquêtes d’opinion montrent que les Français et notamment les jeunes générations ont des craintes sur l’avenir de notre monde en particulier sur les questions d’écologie. En effet, d’après un sondage de LCI, l’éco-anxiété gagne 74% des Français, 85% d’entre eux redoutent l’apparition de phénomènes liés au dérèglement climatique dans leur région d’ici à 5 ans. Nous devrions donc pouvoir nous réjouir des annonces de RTE sur la baisse de 8,5% de nos consommations énergétiques dont l’état a fait largement la promotion.
Pourtant pouvons-nous considérer que cette diminution est attribuable à une prise de conscience collective des enjeux et à des changements profonds dans nos usages ? Il est évident que l’impact d’une réglementation qui s’est durcie en France avec le décret tertiaire oblige un certain nombre d’acteurs économiques à prendre des mesures en faveur de pratiques plus vertueuses. Pour autant, à l’échelle de la population, il est difficile d’attribuer ces résultats à des changements profonds dans nos modes de consommation. La raison principale de cette baisse est directement liée à la crise de l’énergie et à l’augmentation sans précédent des prix de fourniture obligeant de nombreux particuliers et professionnels à changer leurs usages créant au passage des risques d’exploitation pour de nombreuses petites et moyennes entreprises. Les encouragements de l’état auront eu finalement peu d’effet même si les politiques publiques visant à contenir les effets de hausse peuvent être perçues comme une aide précieuse.
En France, les nouvelles normes de construction depuis déjà plusieurs années ont contribué largement à rendre nos bâtiments moins énergivores. Pour autant qu’en est-il des bâtiments existants qui représentent la majorité du parc ? L’évolution des consciences est une réalité mais elle est lente et les moyens d’action pour lutter contre nos dérives énergétiques sont encore trop peu développés.
Le changement de nos habitudes devra donc passer par l’éducation et l’impact de chacun dans cet effort nécessairement collectif.
Au-delà de cette conscience généralisée nous sommes convaincus que la modification de nos usages doit passer par un renforcement de l’innovation et des technologies permettant de mieux consommer. La marge est importante et la mise en place de règles de gestion plus vertueuses est une obligation si nous voulons transformer durablement notre approche vis-à-vis du défi du siècle.
La mise en œuvre de technologies et de services permettant aux bâtiments d’être moins énergivores est une des clés. Les réponses se trouvent déjà en partie dans l’écosystème constitué d’entreprises innovantes qui œuvrent au quotidien pour transformer les mentalités et les habitudes notamment par la mise en œuvre d’outils souvent peu coûteux et non intrusifs.
Comme disait la chanson « pour les jeunes de l’an 2000 ce n’est plus le même deal » et l’état devra participer à cette démocratisation et participer encore plus à la promotion des solutions existantes qui ont fait leurs preuves pour atteindre nos objectifs de sobriété.