GTB et flexibilité : quand les bâtiments s’adaptent au réseau
Dans un monde confronté à des enjeux énergétiques et environnementaux de plus en plus pressants, le décret BACS marque une avancée majeure. Cette réglementation impose aux gestionnaires de bâtiments tertiaires l’installation de systèmes d’automatisation et de contrôle, comme la Gestion Technique du Bâtiment (GTB), pour réduire les consommations énergétiques et moderniser la gestion des infrastructures.
Cependant, se conformer à ces obligations ne doit pas être perçu comme une contrainte mais comme une opportunité : celle de transformer les bâtiments en acteurs intelligents et efficients de la transition énergétique, tout en optimisant les coûts et le confort des occupants.
Comprendre le décret BACS
Objectifs principaux
Publiée en 2020, cette réglementation découle de la directive européenne 2010/31/UE sur la performance énergétique des bâtiments. Ses objectifs sont triples :
- Réduire les consommations énergétiques en automatisant les systèmes techniques des bâtiments.
- Diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour aligner les infrastructures avec les engagements climatiques de la France.
- Moderniser les bâtiments tertiaires afin de les rendre conformes aux normes environnementales.
Le décret BACS impose ainsi une obligation d’installation de systèmes de GTB dans les bâtiments tertiaires pour automatiser le suivi, l’enregistrement et l’analyse des consommations énergétiques.
Le décret BACS représente une opportunité stratégique incontournable pour les entreprises, leur offrant les leviers nécessaires pour innover, optimiser leurs processus et renforcer leur compétitivité dans un environnement économique en constante évolution.
Typologies de bâtiments concernés
Cette réglementation s’adresse principalement aux bâtiments non résidentiels tels que :
- Bureaux
- Centres commerciaux
- Établissements de santé
- Hôtels
- Établissements d’enseignement
- Bâtiments publics
Représentant environ 20 % de la consommation énergétique finale en France, ces bâtiments sont de véritables leviers pour la transition énergétique. Ils devront se conformer aux échéances réglementaires fixées, notamment l’obligation d’équipement d’une GTB avant le 1er janvier 2025 pour les bâtiments dont les systèmes dépassent une puissance nominale de 290 kW.
Obligation de moyens versus obligation de résultats
Contrairement au décret tertiaire, qui fixe des objectifs mesurables de réduction de consommation (40 % d’ici 2030), le décret BACS repose sur une obligation de moyens. Autrement dit, il impose des installations, mais le succès énergétique dépendra de l’efficacité du pilotage et de l’exploitation des systèmes déployés.
La GTB : un outil stratégique pour répondre au décret BACS
Une centralisation au service de l’efficacité
La Gestion Technique du Bâtiment (GTB) centralise la gestion des installations techniques d’un bâtiment, telles que le chauffage, la ventilation, l’éclairage, et la climatisation. En connectant ces systèmes à une interface unique, la GTB permet une supervision efficace et une optimisation énergétique continue.
Les fonctionnalités clés incluent :
- Surveillance en temps réel, avec des alertes automatiques en cas d’anomalies.
- Maintenance prédictive, pour anticiper les pannes et prolonger la durée de vie des équipements.
- Interopérabilité, favorisant l’intégration de nouvelles technologies comme l’IoT et l’intelligence artificielle.
Les bénéfices de la GTB
Lorsqu’elle est bien pilotée, la GTB génère des avantages significatifs :
- Réduction des coûts énergétiques grâce à un suivi précis des consommations.
- Amélioration du confort des occupants, avec des réglages adaptés aux usages réels.
- Respect des réglementations environnementales, tout en valorisant le patrimoine immobilier.
Des études montrent que l’installation d’une GTB performante peut réduire la consommation énergétique d’un bâtiment tertiaire de 20 % à 30 %, selon son niveau de performance initial.
Les étapes pour se conformer au décret BACS
1. Audit initial et évaluation des besoins
Un audit énergétique approfondi est la première étape pour identifier les axes d’amélioration. Cet état des lieux permet d’évaluer la consommation actuelle, de détecter les sources de gaspillage et de prioriser les actions à mettre en œuvre.
2. Choix et installation d’une GTB performante
Le choix du système GTB doit répondre aux normes NF EN ISO 52120-1, garantissant une gestion centralisée et un suivi continu des consommations. L’installation, réalisée par des experts, inclut :
- La mise en place de capteurs connectés.
- La configuration de scénarios d’usage adaptés aux besoins du bâtiment.
- La formation des équipes pour une exploitation optimale.
3. Suivi, optimisation et maintenance
Une fois la GTB installée, le suivi continu est indispensable pour en maximiser l’efficacité. Les données collectées permettent d’ajuster les paramètres en temps réel, tandis que des inspections régulières garantissent la pérennité des performances.
Au-delà de la conformité : un levier pour l’innovation
Intégration des énergies renouvelables
Une GTB moderne peut être couplée à des sources d’énergies renouvelables, comme des panneaux solaires ou des pompes à chaleur. Cette combinaison réduit l’empreinte carbone des bâtiments et favorise l’autonomie énergétique.
Intelligence artificielle et IoT
Les technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle (IA) et l’Internet des Objets (IoT), révolutionnent la gestion énergétique. Ces outils permettent de :
- Anticiper les besoins énergétiques en fonction des prévisions d’occupation et de météo.
- Optimiser les réglages en temps réel, réduisant ainsi le gaspillage.
- Améliorer le confort des occupants tout en diminuant les coûts.
Le décret BACS constitue un catalyseur majeur d’innovation pour les entreprises en offrant un cadre réglementaire favorable à l’expérimentation et au développement de nouvelles technologies. En assouplissant certaines contraintes administratives et en introduisant des incitations financières ciblées, ce décret permet aux entreprises de consacrer davantage de ressources à la recherche et au développement (R&D). Par exemple, les crédits d’impôt pour l’innovation ou les subventions spécifiques allouées aux projets innovants réduisent les risques financiers associés à l’innovation, encourageant ainsi les entreprises à entreprendre des initiatives audacieuses et à explorer des solutions inédites. Cette dynamique favorise l’émergence de produits et services novateurs, renforçant la compétitivité des entreprises sur les marchés nationaux et internationaux.
Par ailleurs, le décret BACS stimule l’innovation collaborative en facilitant les partenariats entre les entreprises, les institutions académiques et les centres de recherche. En mettant en place des mécanismes de financement dédiés aux projets collaboratifs et en simplifiant les procédures de contractualisation, le décret encourage le partage de connaissances et de ressources. Cette synergie intersectorielle permet de tirer parti des expertises complémentaires, accélérant ainsi le cycle de développement des innovations. De plus, en favorisant un écosystème propice à l’innovation ouverte, le décret BACS facilite l’émergence de clusters technologiques et de pôles de compétitivité, où les entreprises peuvent mutualiser leurs efforts pour relever des défis technologiques complexes et développer des solutions disruptives.
Enfin, le décret BACS joue un rôle essentiel dans la promotion de la transformation digitale des entreprises, un élément clé de l’innovation contemporaine. En incitant les entreprises à adopter des technologies numériques avancées telles que l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IoT) ou la blockchain, le décret contribue à moderniser les processus opérationnels et à améliorer l’efficacité organisationnelle. Les dispositifs de formation et d’accompagnement intégrés au décret permettent aux entreprises de développer les compétences nécessaires pour intégrer ces technologies de manière stratégique. Cette transition numérique non seulement optimise les performances internes, mais ouvre également de nouvelles opportunités commerciales et de modèles d’affaires innovants, positionnant ainsi les entreprises comme des leaders dans leur secteur respectif.
Conclusion
Le décret BACS redéfinit la gestion énergétique des bâtiments tertiaires, en plaçant la GTB au cœur des stratégies de transition écologique. Au-delà des obligations légales, ces systèmes représentent une opportunité unique de moderniser les infrastructures tout en réduisant leur impact environnemental.
Avec une GTB bien exploitée, les gestionnaires de bâtiments peuvent transformer leurs contraintes réglementaires en levier d’innovation et de compétitivité, préparant ainsi leurs bâtiments à relever les défis énergétiques de demain.
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