L’utilisation des capteurs IoT pour améliorer le monitoring et la gestion de l’énergie

Face à l’accélération du changement climatique et à la montée des exigences réglementaires, les propriétaires et gestionnaires de bâtiments tertiaires sont de plus en plus incités à transformer leurs actifs immobiliers en véritables modèles de sobriété énergétique et de durabilité. Cette transition passe notamment par l’obtention de certifications environnementales, qui garantissent un haut niveau de performance dans des domaines aussi variés que la consommation énergétique, la gestion des ressources, le confort des usagers ou la qualité de l’air intérieur.
Pour un acteur engagé dans une démarche responsable, ces certifications représentent à la fois un gage de crédibilité et un levier de valorisation du patrimoine immobilier. Mais elles nécessitent également une préparation méthodique, un pilotage technique rigoureux et une vision stratégique intégrée. Cet article a pour ambition de vous aider à décrypter les principales certifications environnementales disponibles, à comprendre leur fonctionnement, et à identifier les meilleures pratiques pour les obtenir, notamment à travers les technologies de GTB (Gestion Technique du Bâtiment) et les solutions de pilotage énergétique intelligent.
Pourquoi viser une certification environnementale pour ses bâtiments ?
Obtenir une certification environnementale permet avant tout de structurer une démarche de performance durable. Pour les entreprises, c’est l’opportunité d’améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments, de réduire les coûts d’exploitation à moyen et long terme, et de répondre aux attentes croissantes en matière de responsabilité sociétale. Mais au-delà de ces objectifs internes, ces certifications offrent aussi un cadre de référence reconnu, facilitant la valorisation du bien immobilier, l’obtention de financements publics, et l’accès à certains appels d’offres.
Ces démarches certifiantes sont d’autant plus pertinentes qu’elles s’inscrivent en cohérence avec des réglementations structurantes comme le décret BACS, qui impose l’installation de systèmes de gestion technique dans les bâtiments tertiaires, ou le décret tertiaire, qui fixe des objectifs de réduction progressive des consommations énergétiques. En couplant une certification environnementale à un système de pilotage énergétique avancé, les entreprises renforcent leur conformité, tout en bénéficiant d’un outil de gestion en temps réel des performances environnementales.
Un enjeu croissant de conformité ESG et d’attractivité financière
Aussi, Au-delà des aspects réglementaires et opérationnels, les certifications environnementales jouent un rôle de plus en plus central dans les stratégies ESG (Environnement, Social, Gouvernance) des entreprises. Dans un contexte où les investisseurs, bailleurs et assureurs intègrent des critères extra-financiers dans leurs décisions, posséder un actif certifié constitue un avantage compétitif majeur. Cela permet non seulement de répondre aux exigences des fonds ISR (Investissement Socialement Responsable), mais aussi d’accéder à des conditions de financement plus avantageuses. En clair, un bâtiment bien noté sur le plan environnemental est aujourd’hui un actif mieux valorisé, plus liquide et plus résilient face aux fluctuations du marché immobilier.
Les principales certifications environnementales en France et en Europe
Le paysage des certifications environnementales s’est considérablement enrichi au cours des deux dernières décennies. Parmi les référentiels les plus utilisés en France et à l’international, on peut citer HQE, BREEAM, LEED, WELL et BBCA, chacun répondant à des objectifs et des critères distincts.
La certification HQE (Haute Qualité Environnementale), d’origine française, évalue la performance d’un bâtiment sur 14 thématiques allant de la gestion de l’énergie à la qualité sanitaire des espaces, en passant par la relation du bâtiment à son environnement immédiat. Elle s’adresse aussi bien aux bâtiments neufs qu’existants, en phase de construction, d’exploitation ou de rénovation.
La certification BREEAM, développée au Royaume-Uni, se distingue par son approche multicritère couvrant la consommation énergétique, l’usage des matériaux, la gestion de l’eau, la biodiversité ou encore l’innovation. Elle jouit d’une reconnaissance particulièrement forte en Europe et dans le secteur des grandes foncières.
Du côté nord-américain, LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) est la certification de référence. Très exigeante sur la performance énergétique et les impacts environnementaux globaux, elle prend aussi en compte des critères liés à l’approvisionnement local, à la gestion des déchets de chantier ou à la qualité de vie des usagers.
La certification WELL complète cette approche en se concentrant sur le bien-être des occupants : qualité de l’air et de l’eau, lumière naturelle, confort thermique, acoustique, santé mentale, alimentation… Autant de facteurs qui influent sur la productivité et la qualité de vie au travail.
Enfin, BBCA (Bâtiment Bas Carbone) est une certification française plus récente, spécifiquement axée sur la réduction des émissions de CO₂ sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment. Elle valorise notamment l’usage de matériaux biosourcés, la sobriété carbone des procédés constructifs, ainsi que la performance énergétique en exploitation.
Chaque certification présente des avantages spécifiques, et leur sélection dépend du type de bâtiment, de son usage, de son implantation géographique, mais aussi des objectifs stratégiques de l’exploitant immobilier.

Certifications et performance carbone : vers une convergence des objectifs
De plus en plus, les démarches de certification environnementale intègrent une dimension carbone forte. Ce n’est plus seulement la performance énergétique qui est mesurée, mais bien l’empreinte carbone sur l’ensemble du cycle de vie du bâtiment : construction, exploitation, maintenance, fin de vie. Cette logique est accentuée par la RE2020 pour les bâtiments neufs, et par les exigences de reporting extra-financier pour les grandes entreprises.
Ainsi, des labels comme BBCA ou HQE Performance Carbone gagnent en pertinence, en complément d’outils comme le bilan carbone bâtiment ou l’analyse du cycle de vie (ACV). Intégrer ces métriques dès la phase de projet permet d’anticiper les futurs seuils réglementaires et de construire une trajectoire bas carbone crédible.
Étapes clés pour obtenir une certification environnementale
Le processus d’obtention d’une certification environnementale commence par une phase de diagnostic approfondi. Cette étape vise à évaluer les performances actuelles du bâtiment, à identifier ses points forts et ses axes d’amélioration. Elle repose souvent sur un audit énergétique complet, enrichi d’une analyse de l’enveloppe thermique, des équipements techniques (CVC, éclairage, ventilation) et de la gestion des ressources.
Vient ensuite le choix de la certification la plus adaptée, selon la typologie du bâtiment, les attentes des parties prenantes et les ressources mobilisables. Ce choix est stratégique, car il conditionne la nature des actions à mettre en œuvre, le niveau de performance visé et la durée de la démarche.
Une fois la cible définie, un plan d’action opérationnel est déployé. Il peut comprendre des travaux d’isolation thermique, la mise en place de systèmes d’automatisation énergétique via la GTB, l’optimisation de la gestion de l’eau, le relamping, l’amélioration de la qualité de l’air ou l’intégration de matériaux écologiques.
Le suivi des indicateurs constitue une autre étape cruciale. Grâce à des solutions de pilotage énergétique en temps réel, comme celles proposées par EFICIA, il est possible de monitorer finement les consommations, de détecter les dérives, et de générer les rapports requis pour l’audit de certification. L’exploitation de ces données permet aussi d’ajuster en continu les consignes de fonctionnement et d’optimiser l’usage des équipements.
Enfin, le dossier est soumis à l’organisme certificateur, qui procède à une évaluation documentaire, complétée le plus souvent par une visite sur site. Une fois la certification obtenue, elle peut faire l’objet de renouvellements périodiques ou de réévaluations partielles, selon le référentiel choisi.
Le rôle de la GTB et du pilotage énergétique dans la démarche de certification
Dans toutes les certifications environnementales sérieuses, la capacité à maîtriser, enregistrer et optimiser les consommations énergétiques figure parmi les critères centraux. À ce titre, la GTB (Gestion Technique du Bâtiment) joue un rôle de levier majeur. Elle permet une gestion centralisée, automatisée et intelligente des installations techniques : chauffage, ventilation, climatisation, éclairage, production d’eau chaude, etc.
Une GTB performante est capable de piloter les équipements en fonction des usages réels, des plages horaires d’occupation, des conditions climatiques extérieures ou encore des préférences des usagers. Grâce à l’intelligence artificielle embarquée dans certaines solutions avancées, comme celles développées par EFICIA, le système peut apprendre du comportement thermique du bâtiment et affiner en permanence ses réglages pour atteindre un équilibre optimal entre confort intérieur et sobriété énergétique.
Cette approche dynamique permet de générer des économies d’énergie significatives, mais aussi de produire les données vérifiables et tracées exigées par les organismes de certification. La GTB devient ainsi un outil structurant pour sécuriser l’obtention d’un label environnemental, et le maintenir dans la durée. À titre d’exemple, les projets menés par EFICIA pour Leroy Merlin ou Cultura ont permis de réduire les consommations de 15 à 40 % grâce à une GTB connectée et un pilotage énergétique externalisé.

Quelles aides financières pour accompagner la démarche ?
La certification environnementale représente un investissement stratégique, dont le retour sur investissement est souvent rapide lorsqu’elle est couplée à un projet de rénovation énergétique. Pour soutenir cet engagement, plusieurs aides financières sont disponibles.
Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) sont le levier principal. Ils permettent de financer l’installation de systèmes GTB compatibles avec les exigences des fiches BAT-TH-116, à condition que ceux-ci intègrent un suivi en temps réel, une interopérabilité entre les systèmes techniques, et une capacité d’auto-régulation. D’autres dispositifs existent, comme les aides de l’ADEME, les subventions régionales, ou encore les montages en tiers-investissement, qui permettent de porter le coût des travaux sans impact immédiat sur la trésorerie.
Faire appel à un partenaire technique et financier, tel qu’EFICIA, permet non seulement d’optimiser ces financements, mais aussi d’intégrer la recherche d’aides dans la conception même du projet, pour en maximiser la rentabilité.
Quelles certifications pour quels types de bâtiments ?
La pertinence d’une certification environnementale dépend en grande partie du type d’usage du bâtiment. Pour les bureaux tertiaires, HQE, BREEAM et WELL sont les certifications les plus courantes, car elles combinent performance énergétique, bien-être des collaborateurs et valorisation RSE. Dans le secteur du retail, LEED est souvent plébiscité pour sa flexibilité, tandis que BBCA trouve sa place dans les projets de rénovation bas carbone. Les entrepôts logistiques, quant à eux, privilégient des labels comme BREEAM In-Use ou HQE Exploitation, qui prennent en compte la volumétrie, les contraintes opérationnelles et la régularité des flux.
Les bâtiments publics, de santé ou d’enseignement, s’orientent davantage vers HQE et WELL, notamment pour répondre à des obligations de confort, de santé et d’accessibilité.
Vers une logique multi certification ?
Dans certains cas, les maîtres d’ouvrage choisissent de viser plusieurs certifications en parallèle – par exemple, HQE + WELL, ou BREEAM + BBCA. Cette approche permet d’adresser à la fois les enjeux techniques, environnementaux et humains.
Elle peut s’avérer pertinente dans des projets d’envergure ou pour des foncières souhaitant homogénéiser leurs pratiques à l’échelle d’un portefeuille. Toutefois, cette stratégie nécessite une coordination rigoureuse, des arbitrages méthodologiques et une gouvernance claire pour éviter les redondances ou les contradictions entre référentiels.
Là encore, un pilotage centralisé et des outils numériques bien intégrés deviennent des facteurs clés de succès.
L’importance de l’exploitation continue post-certification
Obtenir une certification n’est pas une fin en soi. L’un des écueils les plus fréquents est de considérer le label comme un objectif ponctuel, sans mettre en place les moyens de maintenir la performance dans le temps. Or, de nombreux référentiels exigent des réévaluations périodiques et un suivi des indicateurs post-certification. C’est là qu’un pilotage énergétique continu, couplé à une animation technique du bâtiment (exploitation, maintenance, formation des équipes) prend tout son sens. Les solutions comme celles d’Eficia permettent de pérenniser les performances initiales, d’anticiper les dérives et d’ajuster les consignes à mesure que les usages évoluent.
Dans un contexte de transformation profonde du secteur immobilier, certifier ses bâtiments devient une nécessité plus qu’un choix. C’est une démarche structurante qui permet de répondre aux enjeux climatiques, de respecter les cadres réglementaires, et de créer de la valeur durable pour les usagers comme pour les propriétaires.
Pour réussir cette transformation, il est essentiel de s’appuyer sur des outils comme la GTB intelligente, le pilotage énergétique en temps réel, et une expertise reconnue en efficacité énergétique. En combinant ces technologies à une stratégie de certification ciblée, les entreprises peuvent faire de leur patrimoine immobilier un acteur exemplaire de la transition énergétique.
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