IA dans le pilotage énergétique des bâtiments
Enjeux environnementaux obligent, la performance énergétique des bâtiments est devenue une priorité pour de nombreux professionnels. En France, le secteur tertiaire concentre à lui seul 17 % de la consommation énergétique nationale, en quatrième place derrière les transports (32 %), le résidentiel (29 %) et l’industrie (19 %).
GTB : une source de données fiable et technologique pour fixer vos objectifs énergétiques
Depuis une dizaine d’années, les grandes entreprises ont pris le virage du digital en intégrant de nouveaux usages dans la gestion de leur parc immobilier notamment par la mise en œuvre de GTB. Ces systèmes de pilotage constituent une véritable mine d’or, souvent sous-exploitée qui permet la concentration de données énergétiques issues de compteurs, de capteurs, d’automates, d’objets connectés, pour avoir une vision en temps réel de son parc et fixer ses objectifs de performance énergétique. Cette brique matérielle et technologique constitue donc la première étape d’une stratégie « smart building ».
Au travers des systèmes de GTB, l’usage du Big Data dans le pilotage énergétique des bâtiments a favorisé l’éclosion de tout nouveaux types de services notamment par l’introduction de l’intelligence artificielle.
L’IA est donc devenu l’un des moteurs de la transition énergétique favorisant la détection des principaux axes d’optimisation et participant à fixer les plans d’investissement pour se conformer aux réglementations BACS et Tertiaire. Avec ce nouveau type de données, le bâtiment devient donc plus « lisible » du point de vue de ses comportements de consommation, analysables et optimisables en temps réel.
Chez Eficia, l’expertise humaine vient compléter le combo utile dans l’analyse des données.
Piloter l’éclairage pour simuler l’intelligence humaine
L’intelligence artificielle (IA) désigne l’ensemble des technologies mises en œuvre pour créer des machines capables de simuler l’intelligence humaine. Elle repose sur des algorithmes qui permettent à des GTB par exemple de traiter des données et d’apprendre à partir d’elles. Les systèmes de pilotage peuvent ainsi s’améliorer à mesure qu’ils traitent de nouvelles données, ce qui leur permet de résoudre des problèmes complexes de manière autonome tels que l’anticipation de scénario d’allumage sur des équipements de CVC.
Avec l’Intelligence artificielle, le bâtiment intègre aussi beaucoup mieux les usages des occupants et l’impact des éléments extérieurs sur son inertie thermique, anticipable grâce aux algorithmes intelligents que nous développons. Avec l’IA, les décisions et scénarios s’améliorent à chaque itération et contribuent à la durabilité du bâtiment.
Vos données énergétiques sont un levier de performance pour votre activité
L’Intelligence Artificielle ouvre l’accès à la détection précoce des dérives de consommation d’énergie et révolutionne l’aspect temps réel de la prise de décision pour les équipes opérationnelles. Ce nouveau socle technologique, élément clé du smart building, traduit les données complexes des bâtiments et les connaissances en matière d’expertise énergétique, en un concept opérationnel unifié, automatisable, rapide et accessible à tous – le tout avec une vitesse de calcul incomparable avec celle possible par des équipes humaines.
Avec l’Intelligence Artificielle, le bâtiment devient enfin « smart » et acquiert une nouvelle capacité analytique des usages pour les anticiper, proposer de nouveaux scénarios, en intégrant de nombreuses données, ce qui ne serait pas possible à l’occupant et/ou au gestionnaire. Le bâtiment se comporte donc de façon plus dynamique vis-à-vis de ses occupants. Les données intégrées et analysées en continu sont constituées par :
– Les différentes activités prévues dans les différentes zones du bâtiment : horaires d’occupation, affluence actuelle et future, événements planifiés, signaux d’alarme
– Les caractéristiques thermiques du bâtiment : inertie thermique, exposition au rayonnement, activités qui impactent la température actuelle et future
– La coordination des équipements et s’ils sont en état de fonctionner : coordination entre les équipements, prise en compte de la disponibilité des équipements à l’instant t, panne en cours
– Les prévisions météorologiques : hausses et baisses de température, vent, rayonnement à un instant T et en prévisionnel
– La qualité de l’air dans le bâtiment : CO2 et Humidité, opportunité ou nécessité de renouveler l’air
– Les conditions contractuelles de fournitures d’énergies : puissance souscrite, heures pleines/heures creuses
– Les opportunités d’effacement de réseau
– La révision régulière des paramètres des équipements de CVC (chauffage-ventilation-climatisation)
– Les contraintes métiers des occupants et/ou clients des bâtiments
Donnez un cerveau à votre bâtiment grâce à une solution de pilotage
Rendre les bâtiments intelligents, capables de s’auto réguler tout en restant pilotables à distance, c’est le moyen le plus rapide et le moins intrusif pour faire des économies d’énergie et faciliter l’exploitation des bâtiments.
En effet, grâce à l’intégration et l’exploitation de ces données, l’IA permet la compréhension des usages des occupants d’un bâtiment, leur anticipation, la proposition de nouveaux réglages. Les résultats directs sont la réduction de la consommation et des coûts énergétiques ; la réduction des taux de pannes, de l’usure, des délais d’intervention ; la diminution du nombre d’interventions de maintenance inutiles ou inefficaces ; l’augmentation de la disponibilité du matériel, de la qualité de service et de la réactivité ; et le confort des occupants.
Technologies : gradation de la lumière et expérience utilisateur
Dans le cadre de leur projet LED, beaucoup d’entreprises ont pu mettre en place la gradation de leurs éclairages grâce notamment à la technologie DALI. Au-delà des économies d’énergie générées par la mise en œuvre du LED, jusqu’où est-il possible de pousser la technologie notamment sur la question du confort et de l’expérience des occupants.
La gradation de la lumière, qu’est-ce que c’est ?
La gradation consiste à moduler le flux d’une source lumineuse (un groupement de lampes par exemple) à partir d’un dispositif de commande. Plus il y a d’exposition au soleil et plus le système pourra réduire l’éclairage par les lampes intérieures tout en gardant un même niveau de lumière tout au long de la journée.
Piloter l’éclairage pour générer des économies d’énergie
Un système qui permet de moduler l’intensité de l’éclairage en fonction des besoins réels des zones d’un bâtiment génère naturellement des économies d’énergies : éclairer moins c’est consommer moins.
Cependant, maximiser le retour sur investissement de l’installation d’un tel système dépend de plusieurs paramètres :
- Certains bâtiments vont mieux bénéficier de la technologie que d’autres du fait de leur exposition à la lumière, à la surface vitrée, au potentiel lumineux de chaque espace, etc.
- La première étape est d’abord, de remplacer toutes les lampes par des LED qui consomment jusqu’à 80 % d’électricité en moins que les ampoules à incandescence traditionnelles.
- Ce système n’est pas suffisant à l’échelle d’un parc de bâtiments. Il est essentiel d’investir dans une intelligence capable de piloter le système pour régler automatiquement à distance la luminosité désirée.
- Bien que les systèmes de gradation de lumière permettent de générer des économies d’énergie, le plus gros poste de consommation énergétique reste le chauffage.
L’expérience occupant au cœur des réflexions énergétiques
Rares sont ceux qui abordent le sujet du bâtiment intelligent sous l’angle du confort et des conditions thermiques. La question du chauffage est le plus souvent associée à cette notion de confort, mais il n’est pas le seul facteur d’influence. L’éclairage dans un bâtiment tertiaire impacte beaucoup l’expérience et le ressenti des occupants.
En effet, l’exposition à une faible luminosité en journée et à une lumière vive le soir pourrait perturber l’horloge biologique.
Certaines études pointent même des conséquences sur la qualité et la quantité de sommeil donc une source d’altération de l’humeur, une source de stress et in fine une cause de dégradation de la santé. À l’inverse, un environnement bien éclairé peut améliorer les performances et aider à profiter d’un sommeil plus profond et plus réparateur. Un cercle vertueux de productivité, d’énergie et de bien-être.
Une étude menée par le Lightning Research Centre a d’ailleurs décortiqué le sujet : des participants travaillant dans cinq immeubles de bureaux américains ont porté un luxmètre en été et en hiver pour évaluer leur exposition à la lumière. Ils ont aussi consigné leurs temps de sommeil, leurs heures de veille et leur humeur. Les personnes qui ont été exposées à une lumière vive entre 8 h et 17 h ont moins fait état de troubles du sommeil et de dépression.
Un bon éclairage élimine également l’éblouissement et les ombres, réduisant ainsi le risque de chute. C’est particulièrement critique dans les environnements de travail dangereux où la santé et la sécurité sont primordiales, où les glissades et les trébuchements représentent environ un quart des blessures graves.
Enfin, piloter les éclairages en modulant leur intensité permet également de créer des ambiances différentes selon les moments de la journée ou selon les zones. Dans le retail par exemple, la mise en scène de l’éclairage est un élément important du concept permettant par zone, de mettre en avant les produits.
Chez Eficia on fait tout çà, et même plus, en poussant la technologie plus loin pour optimiser au quotidien les usages liés à l’éclairage et autres équipements énergivores.
Sobriété énergétique : le sport domine le match
D’après Mairie-Info, “Le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques indique que 86 % des acteurs du milieu sportif ont ainsi diminué d’au moins 2°C la température des gymnases et salles privées de sport. Le football professionnel avait fait l’objet d’une attention particulière notamment pour le chauffage au sol utilisé pour les pelouses. Parmi les 47 % des clubs professionnels qui utilisent ce type de chauffage, 80 % ont réduit leur consommation.
Les avancées sont aussi positives du côté de l’utilisation de l’éclairage qui représente 18 % de la consommation du secteur : 99 % des matchs de football et de rugby professionnels ont respecté la mesure visant à réduire de près de 50 % les éclairages d’avant-matchs et d’après-matchs pour les rencontres professionnelles en journée, et de 30 % en nocturne.
Autre satisfaction liée au milieu footballistique : les 55 % de clubs de football professionnel ayant recours à la luminothérapie des pelouses ont été 42 % à réduire leur consommation ce qui va au-delà des engagements.”
Le Sport s’y met aussi, et il domine le match de la sobriété énergétique ! De nombreuses actions ont été rapidement mises en place et même s’il reste encore des efforts à faire, le bilan est positif et encourageant pour tous les secteurs en termes d’économies d’énergie.
Mais que manquerait-il à toutes les collectivités pour accélérer le pas et appliquer les bonnes pratiques à tous les bâtiments ? Pourquoi les mairies, écoles, préfectures, gymnases… ne sont-ils pas les premiers à montrer l’exemple des nouvelles mesures et recommandations du gouvernement ?
Cordonnier mal chaussé dit-on ?
Notre réponse : les collectivités ont grand besoin d’une solution qui leur permettrait, à moindre coût et ressource, de piloter tous les bâtiments en temps réel. En effet, il leur faudrait pouvoir répondre aux recommandations en matière de sobriété énergétique, de façon efficace, précise et en fonction de chaque usage de bâtiments, de la météo, des occupants…
Deux compétences que nous pouvons leur fournir :
👉 Analyser les comportements énergétiques des différents bâtiments et repérés les dérives, sur-consommations et gaspillages.
👉 Piloter en temps réel les équipements énergivores et générer des économies d’énergie malgré l’hétérogénéité des typologies de sites (écoles, mairies, gymnases, éclairage public…).
Suivez désormais vos consommations de gaz sur l’application EFICIA
Voilà 7 mois que nous avons lancé la première application professionnelle de suivi énergétique 100% gratuite et destinée à démocratiser la donnée énergétique en fournissant un outil d’aide à la décision pour particuliers, entreprises ou collectivités qui souhaiteraient réduire leurs consommations d’énergies.
Jusqu’à présent, vous aviez la possibilité d’avoir une vue globale sur vos consommations électriques, de suivre des indicateurs de performance, d’analyser l’évolution de votre performance énergétique et de comparer des sites de même typologie entre eux.
Vous pouvez maintenant le faire également avec vos consommations de gaz !
Dans cette nouvelle version de l’application, et en plus des fonctionnalités pour les données électriques, vous pourrez si vous possédez un compteur de gaz communicant :
- Ajouter autant de compteurs que vous le souhaitez et visualiser jusqu’à 3 ans de données ;
- Visualiser les données techniques et contractuelles de chacun de vos compteurs (tarifs, télé relève, etc.) ;
- Visualiser vos courbes de consommation de gaz de chaque compteur de votre site en vue individuelle ou globale ;
- Analyser l’impact de la température extérieure sur votre consommation de gaz grâce à des courbes juxtaposées.
- Pour la majorité des compteurs de gaz (ceux dont la publication des données est journalière), vous aurez la possibilité de voir à J+3 vos données de consommation. Cela concerne plus de 11 millions de compteurs en France !
Ajoutez dès maintenant vos compteurs de gaz sur l’application et commencez gratuitement votre analyse ici 👉 https://app.eficia.com/
Le marché de l’énergie en France et en Europe : la crise crée l’opportunité
Soyons réalistes, nous vivons une guerre énergétique inédite. Alors que l’électricité était deux fois moins chère en France qu’en Allemagne ou en Italie avant ce contexte inflationniste, le pays connaît aujourd’hui une hausse des prix sans précédent. Il se retrouve en réalité confronté à des problématiques causées par des choix politiques passés manquant cruellement de projection. Bref, la crise que nous connaissons est en train de faire bouger sérieusement les lignes. L’histoire nous prouve cependant que ce sont dans des épisodes assez extrêmes que le meilleur réussit à émerger. Si la situation va hélas s’installer durablement, une issue vers un nouveau modèle de production énergétique est possible.
Une situation inéluctable
Malgré la prolongation du « bouclier tarifaire » destiné à limiter la hausse du coût pour le consommateur, la crise est bien là : le montant du prix de gros de l’électricité en France a atteint, à la fin d’août, 1 000 euros le mégawattheure (MWh). Cette flambée qui touche l’Europe dans son ensemble et n’épargne pas la France trouve son origine dans la conjonction de plusieurs facteurs : une reprise économique et industrielle forte, la guerre en Ukraine qui a eu un impact sur l’importation du gaz naturel et par ricochet sur le prix de l’électricité, et enfin, l’état du parc nucléaire (seuls 24 réacteurs sur 56 étaient opérationnels le 1er septembre dernier) obligeant la France – habituellement autosuffisante et même exportatrice – à se fournir sur le marché européen.
Quoi qu’il arrive, même si la France retrouve ses avantages compétitifs et que les prix redescendent en 2024/2025 et pas avant, ils n’atteindront jamais le niveau d’avant crise. Ils plafonneront au mieux autour des 200 euros (versus 50 en 2020). Mais il ne s’agit là que d’un aspect de cette crise, sans parler des tensions sur le réseau électrique qui s’avèrent plus que probables d’après RTE. Quid de la compétitivité des industriels ? À court terme, cette situation présente des risques. Plusieurs hypothèses se profilent, à commencer par la moins souhaitable d’entre toutes, des fermetures… Rares seront les entreprises qui décideront d’investir massivement pour réaliser des économies d’énergie. La plupart opteront pour une délocalisation au mieux partielle ou bien une augmentation de leurs prix. Cette situation ne nous permettrait-elle pas de prendre pleinement conscience de notre dépendance aux énergies fossiles ou à l’énergie « bon marché » à laquelle la France a été habituée grâce à un parc nucléaire aujourd’hui vieillissant ?
Une sortie vers l’indépendance et l’exemplarité ?
Depuis quelques mois, les EnR sont enfin perçues comme des ressources à exploiter majoritairement. Avec le Photovoltaïque et l’éolien, le coût de revient s’élève autour de 50 euros (mais il s’agit d’une énergie intermittente). Produire davantage à partir du renouvelable serait par conséquent plus avantageux et favoriserait l’expansion d’un cercle vertueux. Pour cela, il faut toutefois revoir en profondeur le marché de l’électricité. On constate d’ailleurs que les gouvernements commencent à se positionner là-dessus. « Le marché de l’électricité ne fonctionne plus (…). Il faut l’adapter à la réalité nouvelle des énergies renouvelables (ENR) dominantes, car [il] a été conçu il y a vingt ans quand les ENR étaient marginales ». Il y a par ailleurs une accélération des annonces de leur part pour faciliter l’émergence des énergies renouvelables, tels que les contrats PPA (mécaniques de garantie avec des prix planchers).
Pour aller dans le sens de la baisse des émissions de carbone à long terme, d’autres solutions existent : les pompes à chaleur qui viennent supplanter progressivement les chaudières à gaz, les dispositifs de pilotage intelligent qui vont rendre les systèmes énergétiques plus efficients. Mais aussi des projets dédiés à l’innovation vertueuse comme le smart grid appliqué aux véhicules électriques (la batterie de la voiture électrique va servir à alimenter un bâtiment le temps où elle n’est pas utilisée). Ou encore l’hydrogène qui permettrait de stocker l’énergie qui serait fabriquée à partir du renouvelable. Associer ces deux ressources serait le moyen de devenir ultra compétitif et surtout complètement indépendant. Plus encore, de renverser définitivement le modèle énergétique et économique que nous connaissons.
L’Europe entre en crise et doit se préparer à vivre des années compliquées. Elle peut néanmoins en sortir gagnante et devenir le leader en matière de décarbonation. Érigée en exemple sur la scène internationale, elle aura les moyens d’aider les pays en développement et de changer la face du monde : le pétrole n’aura plus le monopole.
PPA : Power Purchase Agreement, littéralement « contrat d’achat d’électricité » est un contrat de livraison d’électricité conclu à long terme entre deux parties, généralement un producteur et un acheteur d’électricité (consommateur ou négociant). (Source Qu’est-ce qu’un Power Purchase Agreement (PPA) ?)
En 2022, EFICIA réalise des économies équivalentes aux consommations d’une ville comme Avignon
Encore un cap franchi !
EFICIA améliore encore les économies d’énergies produites pour le compte de ses clients en 2022 pour atteindre 200GWH soit, l’équivalent d’une ville de 90 000 habitants.
Et tandis que les pouvoirs publics et les grands acteurs du marché s’affairent à chercher des solutions pour limiter l’impact des prix de l’énergie sur leur portefeuille, nos clients, nos partenaires ont déjà depuis bientôt 10 ans, enclenché la machine de la transition énergétique.
Notre leitmotiv : mettre notre énergie à vous aider à économiser la vôtre.
La méthode
Un système vertueux, 100% intégrée, basé sur le traitement de données extérieures, l’analyse de caractéristiques techniques, les usages des occupants et bien évidemment sur de l’intelligence énergétique. Une solution innovante et globale qui maximise en continu vos consommations d’énergies pour les rendre durables tout en simplifiant l’exploitation technique de votre parc et en optimisant le confort de vos occupants.
Les objectifs du pilotage énergétique version EFICIA
Viser la sobriété énergétique en limitant les consommations au maximum. Le 6 octobre 2022, le gouvernement dévoilait son plan de sobriété énergétique, afin de réduire la consommation du pays de 10 % d’ici 2024. Pour atteindre cet objectif, le plan propose 15 mesures phare. Les solutions d’EFICIA entrent parfaitement dans ce cadre.
Éviter, réduire ou compenser les impacts environnementaux en réduisant les consommations en énergie. Notre solution contribue à diminuer les émissions des bâtiments pour lutter contre les menaces du changement climatique qui pèsent sur notre société.
Contribuer à amortir la hausse des prix de l’énergie. Le contexte actuel fortement marqué par la hausse structurelle des prix de l’énergie mène les entreprises à chercher de nouvelles solutions afin d’en limiter l’impact et de diminuer leurs factures.
Répondre aux exigences réglementaires. Certaines injonctions en France sont déjà à l’oeuvre notamment au travers des décrets Tertiaire et BACS, fixant l’obligation d’atteindre une réduction des consommations énergétiques des parcs tertiaires de 60 % d’ici 2050. De son côté le décret BACS impose d’ici 2025, la mise en œuvre d’une solution de pilotage de l’énergie comme celle d’EFICIA.
Intégrer les enjeux liés au bien-être au travail en améliorant le confort thermique et la productivité des occupants (employés, clients, prestataires).
Les Français seraient-ils devenus soudainement plus vertueux ?
Toutes les enquêtes d’opinion montrent que les Français et notamment les jeunes générations ont des craintes sur l’avenir de notre monde en particulier sur les questions d’écologie. En effet, d’après un sondage de LCI, l’éco-anxiété gagne 74% des Français, 85% d’entre eux redoutent l’apparition de phénomènes liés au dérèglement climatique dans leur région d’ici à 5 ans. Nous devrions donc pouvoir nous réjouir des annonces de RTE sur la baisse de 8,5% de nos consommations énergétiques dont l’état a fait largement la promotion.
Pourtant pouvons-nous considérer que cette diminution est attribuable à une prise de conscience collective des enjeux et à des changements profonds dans nos usages ? Il est évident que l’impact d’une réglementation qui s’est durcie en France avec le décret tertiaire oblige un certain nombre d’acteurs économiques à prendre des mesures en faveur de pratiques plus vertueuses. Pour autant, à l’échelle de la population, il est difficile d’attribuer ces résultats à des changements profonds dans nos modes de consommation. La raison principale de cette baisse est directement liée à la crise de l’énergie et à l’augmentation sans précédent des prix de fourniture obligeant de nombreux particuliers et professionnels à changer leurs usages créant au passage des risques d’exploitation pour de nombreuses petites et moyennes entreprises. Les encouragements de l’état auront eu finalement peu d’effet même si les politiques publiques visant à contenir les effets de hausse peuvent être perçues comme une aide précieuse.
En France, les nouvelles normes de construction depuis déjà plusieurs années ont contribué largement à rendre nos bâtiments moins énergivores. Pour autant qu’en est-il des bâtiments existants qui représentent la majorité du parc ? L’évolution des consciences est une réalité mais elle est lente et les moyens d’action pour lutter contre nos dérives énergétiques sont encore trop peu développés.
Le changement de nos habitudes devra donc passer par l’éducation et l’impact de chacun dans cet effort nécessairement collectif.
Au-delà de cette conscience généralisée nous sommes convaincus que la modification de nos usages doit passer par un renforcement de l’innovation et des technologies permettant de mieux consommer. La marge est importante et la mise en place de règles de gestion plus vertueuses est une obligation si nous voulons transformer durablement notre approche vis-à-vis du défi du siècle.
La mise en œuvre de technologies et de services permettant aux bâtiments d’être moins énergivores est une des clés. Les réponses se trouvent déjà en partie dans l’écosystème constitué d’entreprises innovantes qui œuvrent au quotidien pour transformer les mentalités et les habitudes notamment par la mise en œuvre d’outils souvent peu coûteux et non intrusifs.
Comme disait la chanson « pour les jeunes de l’an 2000 ce n’est plus le même deal » et l’état devra participer à cette démocratisation et participer encore plus à la promotion des solutions existantes qui ont fait leurs preuves pour atteindre nos objectifs de sobriété.
Baisse moyenne des consommations énergétiques : est-ce suffisant?
RTE a récemment confirmé la baisse de consommation énergétique nationale limitant ainsi les risques de coupure.
Alric Marc, fondateur d’EFICIA, expert du pilotage énergétique des bâtiments tertiaires et collectivités, commente cette tendance :
« RTE annonce 8,5% de baisse en moyenne de consommation énergétique à l’échelle du pays sur les quatre dernières semaines par rapport à la période de référence 2014-2019, avant la crise sanitaire. Cela comprend bien entendu les résultats de l’effort collectif enclenché en fin d’année 2022 mais pas seulement. En effet, nombre d’entreprises ont été contraintes de fermer ou de réduire drastiquement leur activité pour faire face aux prix de l’énergie trop élevés. Une décision subie plutôt qu’encouragée par des ambitions de sobriété énergétique.
S’il est difficilement possible de discerner la part de la baisse qui est attribuable aux problèmes économiques de celle résultant d’une volonté de faire des économies d’énergie ; il est évident que le poids des efforts de sobriété reste important puisque la baisse dure depuis plusieurs mois et que nous ne sommes pas en période de récession.
Entreprises et particuliers sont donc parvenus à économiser de l’énergie uniquement grâce à leurs efforts et ce n’est pas dû seulement à la baisse des températures du chauffage. Autrement, il y aurait beaucoup plus de plaintes liées à l’inconfort thermique ! Ce qui signifie que les bâtiments sont simplement mal gérés énergétiquement et qu’il y a des économies rapides à aller chercher en changeant ses habitudes de consommation et en faisant appel à des systèmes de pilotage peu coûteux et non intrusif.
Il est vrai que le prix de l’énergie sur le marché a reculé en ce début d’année 2023, prix qui seront appliqués en 2024. Cependant, il reste bien au-dessus des niveaux de prix que nous avons connus avant la crise énergétique. »
Les collectivités : un parc de bâtiment complexe face à la flambée des prix
Cet hiver, nombre de collectivités ont été amenées à prendre des décisions pour faire face à la hausse des prix de l’électricité : fermeture de piscines, de musées, réduction des décorations de Noël, baisse des températures dans les écoles, etc. Et la plupart des collectivités ont dû renégocier leurs contrats énergétiques, prenant conscience de la hausse et de la versatilité des prix de l’énergie, voyant pour certaines leur budget énergie multiplié par quatre voire cinq.
« Il est un peu dommage d’observer que cette prise de conscience des enjeux énergétiques résulte d’une problématique budgétaire et non environnementale, mais il n’en reste pas moins important que cette prise de conscience ait eu lieu » commente Alric Marc, fondateur d’Eficia, Frenchtech experte du pilotage énergétique des bâtiments tertiaires et collectivités récemment référencée par l’UGAP.
Il poursuit : « Ces dernières semaines nous ont permis de nous rendre compte que les collectivités ne savaient pas ce qu’elles consommaient réellement, d’où venait leur consommation. Une piscine ne consomme pas comme une mairie, ni comme une école, etc. Dans une collectivité, aucun bâtiment ne fonctionne comme un autre, ce qui rend particulièrement complexe la gestion et le pilotage de l’énergie. Or, il est essentiel aujourd’hui qu’elles fassent un état des lieux pour identifier comment elles consomment l’énergie et pour suivre leur consommation au jour le jour. »
Alric Marc déplore que les actions menées jusqu’alors pour réduire leur budget énergétique et participer à l’effort national aient été « des solutions à court terme, voire à très court terme.
L’objectif désormais est de faire perdurer ces gains, de les faire accepter et surtout de les faire de manière plus intelligente. Car fermer une piscine ne peut être une solution sur le long terme. A contrario, on peut faire des économies d’énergie à moyen terme en investissant pour passer l’éclairage public sur des ampoules leds, remplacer les vieilles chaufferies au fioul sur des pompes à chaleur, etc. Ce ne sont que des exemples, mais je pense que 2023 sera une année de fort investissement des collectivités dans les solutions énergétiques, que ce soit pour le chauffage, l’éclairage ou la régulation et les systèmes intelligents de pilotage énergétique. Et à plus long terme, les collectivités doivent déployer une vraie politique de gestion énergétique pour atteindre les objectifs de réduction de 40% des émissions GES fixés par l’Europe. Pour une commune, cela passe aussi par des économies d’énergie sur son parc de bâtiments et sur son parc de véhicules. Des équipes en interne vont devoir prendre en charge le sujet de l’énergie. »
Pour aller plus loin, des solutions sont d’ores et déjà accessibles pour réduire leur facture et impact énergétique, et de nouveaux métiers dédiés à l’énergie pourraient aussi d’ici peu voir le jour au sein des collectivités.
Crise de l’énergie et aides aux entreprises prolongées : entre bonne nouvelle et risque à long terme
Le montant de l’aide et les plafonds qu’elle peut atteindre (relevés à 4, 50 et 150 millions d’euros) varient en fonction de la situation de l’entreprise.
Les entreprises concernées sont les grandes consommatrices d’énergie qui ont subi une hausse des coûts d’approvisionnement de gaz naturel, d’électricité, de chaleur ou de froid produits à partir de gaz naturel ou d’électricité entre mars 2022 et décembre 2023 et dont l’activité en est particulièrement affectée. Concrètement, leurs dépenses en énergie doivent être équivalentes à au moins 3% de leur chiffre d’affaires en 2021, et leur facture doit avoir grimpé de plus de 50% par rapport à cette année-là.
Pourquoi les aides face à la flambée des prix sont importantes pour les entreprises ?
Les entreprises paient l’emballement des prix de l’énergie entre juillet et octobre 2022, période pendant laquelle les professionnels renégociaient leurs contrats annuels avec leurs fournisseurs. Dès janvier, les professionnels vont donc devoir faire face à de lourdes augmentations de leur facture et dans ce contexte, l’aide octroyée aux entreprises est essentielle et sa prolongation jusqu’à décembre 2023 est une bonne nouvelle.
Les prix de l’électricité sur le marché spot sont largement inférieurs à ceux que nous avons connu sur la fin d’année 2022 alors que paradoxalement les entreprises se retrouvent en ce début d’année avec une facture beaucoup plus importante qui ne reflète pas le prix actuel de l’énergie. Cette situation pénalise les entreprises en augmentant considérablement leurs charges d’exploitation et posant pour certaines un risque de déficit et pire pour certains.
Une situation qu’il est possible d’éviter.
Sans les aides et le rééquilibrage progressif de nos capacités de production, beaucoup d’industries auraient pu fermer ou se seraient délocalisées afin d’éviter l’inflation galopante des prix de l’énergie en France. Les dispositifs annoncés par l’état sont donc déterminant dans la gestion de cette crise et pour assurer le maintien de nombreuses activités sur notre territoire.
Ces aides sont-elles suffisantes et équitables ?
Néanmoins, il est possible que les conditions d’obtention de ces aides mettent à l’écart un grand nombre d’entreprises qui, par effet de seuil, risquent de perdre beaucoup d’argent. La question de la taille des entreprises créait un système parfois non équitable pour bénéficier d’un tarif réglementé qui rend possiblement injuste l’attribution des aides alors que les besoins et dépenses énergétiques sont les mêmes.
Ces aides ne devraient-elles pas disparaitre à terme ?
Le fait que les aides ne soient pas automatiques et qu’il y ait des démarches à suivre et des conditions d’attribution reste tout de même réaliste car il est fondamental que tout le monde prenne conscience du coût de l’énergie. Nous l’avons vu, lorsque nous fournissons des efforts et que les entreprises et les particuliers y travaillent ensemble, il est possible de générer des économies d’énergie. D’après RTE, nos efforts collectifs ont payé les derniers mois de 2022 (environ 9% d’économie en quelques semaines) et ce, sans faire d’investissements, uniquement en changeant nos usages. Ce qui est regrettable c’est qu’il aura fallu une fois de plus réagir face au risque financier et non en vertu du bien commun et des enjeux environnementaux.
Néanmoins les aides permanentes sont un risque qui pourrait créer de mauvaises habitudes. L’énergie a un coût mais avant tout un impact sur l’environnement et c’est sur ce plan qu’il faut changer nos habitudes. Nous devons nous habituer à devoir assumer des tarifs énergétiques plus élevés et, les aides devront finir par laisser place à des investissements tournés vers des usages moins polluants et rapidement moins subventionner les énergies émettrices de CO2 qui ont un coup économique et impact écologique qui n’est plus acceptable.